
Mesures d'austérité, resserrement des conditions d’octroi de crédits, pour Jean-Pierre Petit, président des Cahiers verts de l’économie, tous les critères sont réunis pour bloquer le marché immobilier. Face à la crise, le secteur du logement va devenir la principale pompe fiscale des gouvernements de droite comme de gauche, juge l’économiste.
Capital.fr : Entre les coups de rabot sur les niches fiscales et la dégradation de la conjoncture économique… une rechute du marché de l’immobilier semble inévitable... Jean-Pierre Petit :
Tous les facteurs sont effectivement réunis pour favoriser un recul des transactions. D’autant que les taux des crédits immobiliers pourraient encore augmenter si la note de la dette de l’Etat France était dégradée et/ou si les tensions interbancaires s’étendaient. Mais ce n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle. Durant plus de 10 ans, les politiques fiscales et la financiarisation ont soutenu artificiellement la demande et donc les prix. Résultat : les prix ont augmenté artificiellement au point d’être surévalués de près de 35% par rapport à leurs fondamentaux (revenus des ménages, loyers,…). Désormais, l’immobilier va devenir la principale pompe fiscale des gouvernements désargentés, de droite comme de gauche, à la recherche de ressources.