Les crises d'origine financière sont trop souvent suivies de convalescences lentes et laborieuses. C'est bien ce qui pourrait se produire aux Etats-Unis si la productivité chute, car la capacité d'innovation laisse à désirer. Tout cela laisse présager un avenir bien sombre. C'est au gouvernement d'agir. Il doit bien sûr s'attacher à réduire les déficits, mais il doit aussi veiller à stimuler la croissance.
Les économistes aiment à dire que la productivité n'est pas forcément l'indicateur le plus vital. Pourtant, sur le long terme, c'est une variable décisive pour l'évolution du produit intérieur brut (PIB). A la base, la croissance réelle est bien le résultat direct du travail fourni par la population active. Elle dépend donc à la fois du nombre de travailleurs et de leur productivité. Si l'on en croit Robert Gordon, l'économiste de la Northwestern University, éminent spécialiste du sujet, la productivité américaine est sur le point de faiblir.
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