Avec 65% de leur patrimoine investi dans l’immobilier, les Français peuvent être qualifiés de véritables amoureux de la pierre, bien plus que les Italiens (60%), les Allemands (57%), les Japonais (39%) ou les Américains (27%). On comprend alors mieux pourquoi évoquer une bulle dans ce secteur reste un sujet tabou dans l’Hexagone.
Pourtant, en cinquante ans le prix de l’immobilier a été multiplié par 26, soit une hausse annuelle moyenne de +7.3% depuis 1965. La progression s’est surtout accélérée à partir de 1998, pour
atteindre un rythme de croissance annuel de +9.4% jusqu’en 2008 ! La valeur des biens immobiliers sur l’ensemble du territoire a ainsi plus que doublé au cours des 13 dernières années.
Comment expliquer une hausse d’une telle ampleur ? En théorie, deux facteurs structurels déterminent le prix des logements : l’inflation générale des biens et services (se traduisant par une
hausse du coût de la construction) et l’augmentation du revenu disponible des ménages. Or aucun des deux facteurs ne peut expliquer l’envolée de +161% des prix depuis 1998 :
1/ Si les prix de l’immobilier en termes réels, c'est-à-dire retraités de l’inflation des biens et services, sont restés quasiment stables entre 1965 et la fin des années 90, ils se sont
en revanche envolés de +110% à partir de 1998 (cf. graphique ci-dessous). L’inflation des biens et services ne peut ainsi en aucun cas justifier à elle seule cette hausse incontrôlable
du prix de la pierre depuis 13 ans.
Bernique 18/03/2012 17:49
jerome 17/03/2012 16:45