La hausse sans fin des prix de l'immobilier est terminée en France. Le tassement du nombre des transactions à l'automne dernier l'avait laissé supposer. Le brutal décrochage du volume des prêts immobiliers accordés en février (- 48 %) ne laisse plus guère de doute. L'immobilier français est au point mort. Et il va y rester un certain temps.
Car, on l'oublie trop souvent, l'achat d'un bien immobilier est avant tout une opération à effet de levier, un LBO. En clair, ce sont les banques qui financent souvent l'essentiel de l'opération. Or le robinet du crédit bancaire risque de fonctionner à faible débit pour longtemps. Bien sûr, un précédent existe. Juste après la faillite de Lehman Brothers, le financement bancaire avait connu une chute comparable. Cela n'avait pas empêché les prix de toucher de nouveaux records en 2010 et 2011.