Une libéralisation économique inachevée et une réaction inappropriée lors du déclenchement de la crise expliquent la spectaculaire dégradation de la situation du pays.
Après avoir enregistré des taux de croissance de plus de 3,7 % en 2006 et 2007, l’économie espagnole n’arrive pas à se sortir d’une situation de récession latente.
Les comptes publics sont ainsi passés d’un excédent représentant 2,2 % du Produit intérieur brut (PIB), en 2007, à un déficit de 8,5 %, l’an dernier, après être tombés dans le rouge jusqu’à 11,2 % du PIB en 2009. Dans le même temps, le taux de chômage a grimpé de 8,6 % à près de 25 %, touchant plus de 45% des jeunes de moins de 25 ans, tandis que la dette publique flambait jusqu’à représenter 68,5 % du Produit intérieur brut, aujourd´hui, contre 36,3 % à fin 2007.
Habituée de longue date aux périodes de « boom and bust », l’Espagne les affrontait jusque là en dévaluant la peseta, la monnaie nationale. Ce qu’elle ne peut plus faire depuis l’adoption de l’euro.