Pékin doit parer à la faiblesse de la demande extérieure et au dégonflement de la bulle immobilière à l’intérieur.
Les nuages s'accumulent au-dessus de l'économie chinoise. Recul du commerce extérieur, notamment avec l'Europe, dégonflement de la bulle immobilière, dette des collectivités locales, instabilité du shadow banking (finance de l'ombre)... Les accrocs à la croissance obligent le gouvernement à repenser son policy mix, alors que l'inflation (4,5 % en janvier en glissement annuel) et les séquelles de la relance par le crédit de 2009-2010 ne sont pas encore maîtrisées. Pékin a revu son objectif de croissance à la baisse (il était de 8 % en 2011), et a promis des « mesures d'ajustement » au premier trimestre, notamment de nouvelles aides aux petites entreprises et un relâchement du contrôle du crédit informel au secteur privé. Le stimulus devrait être davantage budgétaire que monétaire, selon certains économistes. La Banque populaire de Chine (la banque centrale) a annoncé une nouvelle baisse du taux de réserves obligatoires des banques de 50 points de base à partir du 24 février (portant le ratio à 20,5 % pour les grands établissements et à 18,5 % pour les plus petits), mais a également averti qu'elle maintiendrait l'offre de crédit à un niveau raisonnable. La stabilité est le maître-mot de cette année de transition politique (Xi Jinping et Li Keqiang doivent succéder à Hu Jintao et Wen Jiabao en tant que président et Premier ministre fin 2012 - début 2013).