Cette contribution s’intéresse aux controverses en économie sur le rôle du vieillissement dans l’explication de la croissance des dépenses de santé. Elle se positionne en contrepoint plutôt qu’en discussion de celle d’Hervé Le Bras. En France, comme dans tous les pays développés, les dépenses de santé progressent plus vite que d’autres postes de consommation. Il en résulte une continuelle augmentation de la part du produit intérieur brut (PIB) qui leur est dévolue. Ainsi, nous consacrons au fil du temps une part toujours plus importante de notre revenu aux dépenses de santé : leur part dans le PIB est passée de 3,8 % en 1960 à 11,2 % en 2008, un quasi triplement !